Mutagen
A+ a-
Chapitre 136 : La chute de la faction de Dominador
Chapitre 135 : Abattage surprise Menu Chapitre 137 : L’après-coup

Traductrice : Moonkissed

Auteur : Exallion

 

Jour 5 – 9h18 – Bâtiment Sud 1er étage, Lycée National Bacoor de l’Est, Ville de Bacoor, Cavite

En regardant Mark debout derrière la fenêtre, Dominador ne put s’empêcher de reculer, effrayé. Au moment où il recula, la lueur rouge dans les yeux de Mark s’intensifia encore plus. De plus, comme Mark se tenait au mur avec le soleil derrière lui, la lueur rouge dans ses yeux était encore plus accentuée. Dominador et ses hommes frissonnèrent en regardant ce spectacle.

« Qu’est-ce que tu veux ? Vas-tu vraiment tous nous massacrer ? »

Rassemblant le peu de courage qui lui restait, Dominador poussa un rugissement.

Ce coup de gueule fut accueilli par Mark qui pencha la tête vers la droite avec un air de confusion et de dédain dans les yeux.

« Pourquoi pas ? D’abord, c’est de ta faute, d’accord ? Je te félicite d’être trop efficace dans tes mouvements. Dès que tu as entendu parler de l’attitude du capitaine Dela Rosa à mon égard, tu as essayé de me rencontrer et même de m’inviter. Si j’ai bien compris, tu voulais essayer d’obtenir des indices et des informations de ma part. Bien sûr, j’ai refusé. Tu penses que tout le monde est idiot et qu’ils auront peur au moment où tu te montreras avec tes hommes armés derrière toi ? Au moment où j’ai refusé, si tu avais laissé faire et que tu t’étais arrêté là, ça n’aurait pas mené à ça, n’est-ce pas ?

– Tu… !!

– Et moi ? Il y a peut-être un problème avec moi, mais c’est toi qui as commis l’erreur. Puisque tu vas mourir de toute façon, laisse-moi t’expliquer. Je cherche un mutateur pour nourrir mon animal de compagnie et tu as fait ton choix. C’est très pratique pour moi, car je n’attaque pas vraiment les gens qui ne m’ont pas offensé. De plus, personne n’ouvrira la bouche pour te défendre, même si tous les criminels venaient à mourir. Alors, j’imagine que je vais te remercier de t’être offert en sacrifice.

– PUH ! »

Dominador cracha une bouchée de sang. Ses entrailles blessées frémissaient après avoir entendu ce que Mark avait dit. Il avait déjà entendu parler de Janette par ses hommes et c’est ainsi qu’ils avaient réussi à piéger Mara pour qu’elle leur amène Dorothy et qu’ils avaient capturé les deux pour faire chanter leurs cibles. Il n’avait jamais pensé que depuis le début, ce dernier ne le considérait que comme de la nourriture pour son animal infecté !

« Bon sang ! Vous ! Pourquoi le regardez-vous ? TIREZ ! »

Dominador qui titubait en arrière vit ses hommes qui semblaient en transe en regardant Mark. Par son cri, il réussit à faire sortir ses hommes de leur stupeur et ils levèrent immédiatement leurs fusils en tirant sur Mark à travers la fenêtre.

RATATATATATATATA !

Tous les hommes armés de Dominador à l’intérieur de la pièce tirèrent plusieurs balles vers la fenêtre, mais cela ne dura pas trop longtemps. C’est parce qu’au moment où ils avaient tiré, ils avaient vu l’homme derrière la fenêtre reculer derrière le mur. Ils ne comprenaient pas pourquoi l’homme avait fait cela. C’était parce qu’à l’extérieur de ce mur, il y avait un grand nombre d’infectés qui s’attardaient toujours dans la zone à cause de leurs activités.

Puis…

BUZZZZZZZ !

Au moment où ils cessèrent de tirer, ils entendirent un puissant bourdonnement. La chose suivante qu’ils virent fut Mark s’élevant au-dessus du mur avec deux ailes marron foncé se déplaçant à une vitesse supersonique et bourdonnant dans son dos.

À leur grande horreur, Mark avait pointé son fusil-mitrailleur dans leur direction. Tous avaient immédiatement plongé pour se mettre à l’abri. Malheureusement pour leur chef blessé…

TSST ! TSST ! TSST ! TSST ! TSST ! TSST !

Le corps de Dominador fut criblé de plusieurs nouveaux trous avant de tomber en arrière.

Avec un autre bourdonnement, ils virent Mark s’envoler loin de leur vue.

Voyant que l’ennemi était parti, certains d’entre eux poussèrent un soupir de soulagement. Certains d’entre eux, accompagnés de leur infirmier, se précipitèrent vers Dominador qui était tombé sur le sol et saignait abondamment. Dominador était encore en vie et même conscient, mais son état était trop grave. Il n’avait même plus l’énergie de parler. On ne pouvait pas observer un seul mouvement de sa part alors qu’il fixait le plafond.

Bientôt, Dominador rendit son dernier soupir. Ses yeux ne se fermèrent pas, même après sa mort, alors que l’indignation, le regret et la tristesse emplissaient son esprit. Quelques gouttes de larmes perlèrent au coin de ses yeux et tombèrent sur le sol peu de temps après.

En voyant la mort de leur chef, les hommes qui l’entouraient ne pouvaient s’empêcher d’avoir des remords. Dominador était leur seul soutien et maintenant qu’il n’était plus là, même s’ils parvenaient à survivre à leur épreuve actuelle, il n’y avait pas grand-chose à attendre de leur avenir. S’ils ne mouraient pas dévorés par les infectés, ils tomberaient sous les coups de la colère des habitants du village.

Fuyez !

Ce mot résonnait dans l’esprit de chacun d’entre eux.

Cependant, il semblait qu’ils ne pourraient même pas choisir leur mort.

Ils s’apprêtaient à sortir lorsqu’ils virent plusieurs grandes lianes se faufiler dans les portes, faisant reculer tout le monde avec effroi. Les lianes se dirigèrent vers le cadavre de Dominador et l’enveloppèrent lentement comme une momie. Les lianes avaient ensuite traîné le corps hors de la pièce, puis sur le toit du bâtiment de l’autre côté.

En entendant que les coups de feu avaient cessé et que les lianes ne leur avaient rien fait, tout le monde soupira de soulagement.

PLOP ! PLOP !

Ils entendirent alors plusieurs bruits étranges venant de l’extérieur. Dès qu’ils avaient regardé par la fenêtre, ils avaient vu des corps atterrir devant le bâtiment. C’était comme si les corps avaient été jetés à leur place. Certains d’entre eux se tordirent de douleur après avoir atterri, mais se relevèrent rapidement comme si de rien n’était.

« AHHHHHH ! »

Ils entendirent alors plusieurs cris provenant de leurs frères survivants à l’extérieur. Après cela, l’un des corps jetés à l’intérieur se tourna vers eux et ils ne purent s’empêcher de sentir la chair de poule sur leur corps. Les personnes jetées dans l’enceinte du lycée étaient en fait infectées !

***

Après avoir rassemblé ses subordonnés, le capitaine Dela Rosa et ses hommes se dirigèrent vers la zone d’habitation de la faction de Dominador. Rollan, Nikky et les autres membres du groupe de Nikky suivaient avec les soldats. Daniel et les deux autres cherchaient également Dorothy lorsqu’ils apprirent des soldats que la jeune fille était saine et sauve. Lorsqu’ils revinrent rejoindre Nikky et Rollan, ils virent que ces derniers se préparaient à partir avec les soldats pour affronter Dominador et ses hommes et ils les suivirent donc tous les trois.

Lorsqu’ils avaient atteint l’entrée de la zone où se trouvaient Dominador et ses hommes, ils avaient vu la présidente du Barangay et le conseiller municipal en difficulté accompagnés de leurs hommes. C’est parce que l’entrée était bloquée par des couches de lianes épaisses et avec la hauteur des lianes qui atteignaient le deuxième étage des bâtiments à côté de l’entrée, il n’y avait aucun moyen pour eux de passer à travers.

« Ahhhh !

– Éloignez-vous ! Allez-vous en ! Ahh ! »

RATATATATATA !

« À l’aide ! Je ne le ferai plus ! Je le promets ! Aidez-moi ! AHHHH ! »

Les soldats et les autres personnes qui se tenaient devant les lianes ne pouvaient s’empêcher de reculer en entendant les cris, les coups de feu et les appels provenant de l’autre côté des lianes. Les sentiments d’horreur, de douleur et de remords infusés dans ces cris leur faisaient même dresser les cheveux sur la tête.

« Qu’est-ce qui se passe là-dedans ? »

Le conseiller Reynald prit la parole, le visage sombre. Le capitaine Dela Rosa les avait fait venir pour qu’ils puissent enfin s’occuper de l’épine appelée Dominador, mais ils n’arrivaient pas à comprendre ce qui se passait maintenant.

« Capitaine Dela Rosa, avez-vous une idée ? »

demanda le conseiller.

« Je n’ai aucune idée non plus. Je sais seulement que Mark, la personne que nous avons invitée plus tôt, a affronté Dominador et ses hommes.

– Quoi ? Alors… »

Bien qu’il ait des doutes, le conseiller Reynald ne pouvait s’empêcher de penser que ce qui se passait avait un rapport avec la personne que le capitaine Dela Rosa avait désignée. Si c’était vraiment le cas et que cette personne était capable de faire souffrir autant les hommes de Dominador, alors il n’était pas étonnant que même le capitaine d’escouade distant ait l’air respectueux devant lui !

Fronçant les sourcils, le capitaine Dela Rosa se tourna vers ses hommes.

« L’un d’entre vous, montez au deuxième étage et allez voir ce qui se passe. »

ordonna le capitaine. Néanmoins, une voix retentit d’en haut au moment où il termina son ordre.

« Ce n’est pas la peine, capitaine. »

Alors que tout le monde cherchait d’où venait la voix, plusieurs lianes épaisses apparurent sur le toit du bâtiment et se dirigèrent vers le sol.

La scène étant trop surréaliste, tout le monde recula d’effroi, à l’exception de Rollan. Étant donné qu’il était avec Mark depuis hier, il était impossible qu’il ne se rende pas compte de l’origine de ces lianes.

Bientôt, les lianes formèrent une échelle sur la façade du bâtiment, menant vers le toit. Comprenant que Mark voulait qu’ils grimpent, Rollan se dirigea vers l’échelle et vérifia qu’il était possible d’y grimper en toute sécurité. Comme les lianes étaient suffisamment solides, Rollan se tourna vers Nikky.

« Nhie, allons-y.

– Dhie, qu’est-ce qui se passe ? »

Nikky s’approcha, mais elle regardait toujours les lianes avec méfiance.

« Ce n’est pas dangereux. Mark veut probablement qu’on grimpe.

– Mark ?

– C’est ça. Allons-y. »

Rollan grimpa alors à l’échelle sans hésiter.

Voyant que son petit ami n’avait même pas peur des lianes, Nikky le suivi.

Vinrent ensuite les compagnons de Nikky, puis le capitaine Dela Rosa, Alderick, Joey et Irène, tandis que le reste des soldats reçut l’ordre de se tenir prêt à intervenir. Par curiosité, la présidente du Barangay, Kat, et le conseiller Reynald, accompagnés de quelques-uns de leurs hommes, avaient également suivi.

À mi-chemin de l’échelle, ils avaient enfin pu voir ce qui se passait de l’autre côté des lianes qui bloquaient le passage. La description de ce qu’ils virent fut un véritable enfer pour les hommes de la faction de Dominador. Des dizaines d’infectés à l’intérieur couraient après les hommes armés. Bien que les hommes aient des armes avec eux, ils n’avaient aucun moyen de tuer tous les infectés qui les poursuivaient. Après en avoir tué un, un autre le remplaçait et le cycle se répétait jusqu’à ce qu’ils épuisent leurs munitions et succombent à l’emprise et aux morsures des infectés.

Malgré le fait que ceux qui grimpaient sur l’échelle de vigne étaient visibles par les hommes du Dominador, aucun d’entre eux ne leur accorda un regard, occupés qu’ils étaient à se défendre. Un seul relâchement de leur attention pouvait facilement mettre fin à leur lutte de la pire des manières.

En arrivant sur le toit, tout le monde fut abasourdi.

Ils y virent un homme, une fille aux cheveux verts, un chien doré et un scarabée rhinocéros à quatre cornes surdimensionné. Ils regardaient tous la scène comme s’il s’agissait d’un film. Les deux personnes et le chien mangeaient même du pop-corn prêt à être consommé ! En regardant les quatre, ils virent que les lianes sur lesquelles ils venaient de grimper étaient directement reliées aux cheveux de la jeune fille.

Sur le côté, ils pouvaient voir un rouleau de lianes tachées de sang qui avait la forme d’une personne. Néanmoins, ils choisirent instinctivement de l’ignorer car leur objectif principal était l’homme qui mangeait du pop-corn, Mark.

« Mark, Emika, que se passe-t-il ? »

Rollan s’approcha immédiatement des deux pour leur demander ce qui se passait.

« Vous avez déjà vu pendant l’escalade, n’est-ce pas ? »

dit Mark en portant un autre morceau de pop-corn à sa bouche.

« Nous avons vu, mais… »

Rollan avait lui aussi l’air troublé. Même si c’était déjà le cinquième jour de l’apocalypse, la scène qui se déroulait en bas était trop importante pour lui. En regardant le Mark actuel, il avait l’impression qu’il jouait avec la vie des gens en bas comme si ce n’était rien.

C’est alors que les soldats s’avancèrent.

« Mark, avez-vous laissé entrer ces infectés ? »

demanda le capitaine Dela Rosa en fronçant les sourcils. On pouvait dire que ce n’était pas grave si les hommes de Dominador étaient tous tués, mais si les infectés parvenaient à pénétrer dans la colonie, ce ne serait pas un bon scénario.

« Ne vous inquiétez pas pour cela. Nous n’avons pas brisé de murs ni ouvert de portes pour les laisser entrer. De plus, nous avons juste jeté assez d’armes pour nous occuper des personnes restantes. Je vous laisse nettoyer les corps, mais je m’occuperai des infectés ensuite. »

Mark répondit nonchalamment, laissant le capitaine Dela Rosa sans voix. C’est alors qu’Irène intervient.

« Mark, qu’en est-il des femmes et des enfants enlevés ? Sont-ils en sécurité ? »

À cette question, Mark ne répondit pas, car il mâchait son repas, et se contenta de pointer du doigt une certaine direction.

Tout le monde s’approcha du bord du toit pour voir ce qu’il indiquait et aperçut plusieurs pièces dont les fenêtres et les portes étaient solidement scellées par d’épaisses lianes. Après avoir avalé son repas, Mark prit la parole.

« Les femmes et les enfants sont là, ils ne vont pas bien mais ils sont vivants. Vous, les soldats, pourrez les emmener quand nous en aurons fini ici.

– Et Dominador ? »

Le conseiller Reynald ne put s’empêcher de demander avec son ton habituel aux personnes qui l’entouraient. Avec tout ce qui se passait en bas, il était impossible que ce monstre reste silencieux.

À sa question, Mark fronça les sourcils. Même s’il connaissait ce politicien, il n’y avait aucun lien entre eux. Demander avec un ton comme si Mark était un de ses subordonnés, qui ne serait pas mécontent.

En entendant le ton du conseiller et en voyant le mécontentement sur le visage de Mark, le capitaine Dela Rosa ne put s’empêcher de prendre la parole.

« Mark, pardonnez-lui son ton puisqu’il parle toujours comme ça. »

Le capitaine Dela Rosa devait absolument jouer le rôle de médiateur. Sinon, avec ce qui était arrivé à la faction de Dominador, il était difficile de dire que la faction de ces deux politiciens serait capable de le gérer.

D’un autre côté, la présidente donna un coup de coude au côté de son mari et le pressa de s’excuser.

« C’est vrai, je suis juste choqué, alors je ne peux pas m’empêcher d’élever la voix. »

Voyant qu’ils avaient choisi de faire un compromis, Mark fronça les sourcils. Il prit alors la parole.

« Emika relâche les lianes sur Dominador.

– Hai~ ! »

Sur l’ordre de Mark, Emika commença à éloigner les lianes de la roulade humaine sur le côté. Très vite, le corps mort de Dominador fut révélé à la vue de tous.

Tout le monde, sauf Rollan, trouvait cela inconcevable. Dominador avait été un casse-tête pour leurs factions en raison de ses prouesses et de sa puissance, mais penser qu’il allait être tué de la sorte. Non seulement il était mort, mais ses hommes se faisaient encore massacrer comme des agneaux.

Après quelques minutes, Mark se leva.

« C’est presque fini. Il est temps d’éliminer les restes. »

Sous les yeux confus de tous, Mark ramassa son fusil de sniper et visa une certaine direction en s’accroupissant.

Ils virent qu’il visait les toilettes fermées d’une seule pièce à côté du bâtiment de l’école.

BANG !

Le tir avait traversé la porte en plastique fermée. En quelques secondes, du sang avait coulé à travers l’espace entre la porte et le sol, indiquant qu’il avait touché quelqu’un à l’intérieur. Les yeux de tout le monde s’étaient dilatés. C’était de la triche, c’est sûr ! Cela s’était reproduit plusieurs fois. Bien que Mark ait parfois tiré sur une personne à découvert, il lui était arrivé de faire passer ses tirs à travers la porte en bois de la salle de classe, les fenêtres et les toilettes. Et chaque fois qu’il faisait cela, ils entendaient un cri de douleur ou du sang s’écouler sous la porte ou éclabousser la fenêtre.

Les soldats et les membres du gouvernement local ne pouvaient s’empêcher d’en frémir. Cela montrait que personne ne pouvait se cacher de l’homme qui se trouvait en face d’eux.

Après avoir tiré son dernier coup de feu, Mark se leva et s’étira.

« Très bien, il est temps de nettoyer. »

Mark fit alors grimper le gros scarabée sur son dos et, sans hésiter, sauta en bas du bâtiment, faisant sursauter tout le monde d’effroi.



Rejoignez-nous et devenez correcteur de Chireads Discord []~( ̄▽ ̄)~*
Chapitre 135 : Abattage surprise Menu Chapitre 137 : L’après-coup